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RALENTIR 

RALENTIR POUR VIVRE

 

EN PRATIQUE

« Ralentir pour Vivre »

 

Tout d’abord « Ralentir pour vivre » est un concept qui consiste à être bienveillant avec soi-même, un choix de vie. Pour cela, il est fondamental de se mettre à l’écoute de ses propres besoins. C’est la voie qui mène au calme intérieur.

Comme, il est irréaliste de vouloir changer le monde, il n’y a qu’une seule personne à accompagner dans le changement, c’est soi même.

 

Souvent, « Ralentir pour Vivre » est assimilé à partir en vacances avec les pieds en éventail sur une plage ou dans un endroit magique, pour ensuite retourner dans une course effrénée. Cela correspond plutôt à une pause, un arrêt sur image qui distrait et fait oublier momentanément les tracas du quotidien. 

Avoir le geste lent et la démarche vaporeuse, tel un être éthéré qui n’aurait plus aucune dynamique et qui deviendrai lisse et sans vie,  ne correspond pas non plus au concept de « Ralentir pour Vivre »

 

Mais alors, me direz vous, « Ralentir pour Vivre », qu’est ce que cela signifie ?

C’est avant tout, vivre Ici et Maintenant, « Au jour la journée ».

Quand on désire « Ralentir pour vivre », il est interessant d’examiner les obligations que l’on   s’impose. Certaines sont réelles, d’autres sont factices. Sous le couvert de prétextes, excuses et justificatifs, on s’invente des nécessités desquelles il est possible de s’alléger.

Ces engagements  ont souvent un rapport avec nos habitudes de vie. Ils sont liés à l’image que les autres nous renvoient, c’est en quelque sorte une dépendance au paraître qui nous enlève l’opportunité d’être soi en toute simplicité.

« Ralentir pour vivre »est un chemin qui mène à une désintoxication du regard extérieur, c’est en quelque sorte s’autonomiser.

 

Il s’agit de désintoxiquer chaque fibre de notre Être qui a subi un conditionnement qui ne nous correspond pas ou bien encore qui n’a plus lieu d’être. C’est en quelque sorte apprendre à se connaître ou mieux encore à se découvrir.

 

Face une société qui développe le culte de la performance et de l’urgence, la concurrence exacerbée ou bien encore qui nous bombarde de méthodes d’évaluation, l’ambiance est oppressante. Devant cette tyrannie, revenir à soi offre l’occasion de s’offrir de la bienveillance. 

Ce culte de civilisation implicite est imposé insidieusement, le combat est féroce. La pression est palpable dans tous les domaines. L’humain suffoque d’impératifs inutiles et superficiels.

Pour en sortir, inutile de s’évader, ou encore moins de fuir à l’autre bout du monde, « tout ce à quoi on fait face s’efface, tout ce que l’on fuit nous suit ».

C’est donc face à soi dans la solitude et le silence, à l’écoute de sa respiration et de son être intérieur, que l’on revient à l’essentiel. En d’autres termes, il est impératif de s’extraire de tout dictat extérieur pour rentrer en contact avec soi-même.

Être, c’est avant tout vivre au quotidien.

Respirer, manger, dormir, des actes devenus anodins et qui reprennent leur place en tant que priorité absolue, autant pour notre santé physique, mentale, qu’émotionnelle.

Un long chemin débute à cette étape.

Il est question de construire les journées avec une alternance de mouvement et de tranquillité. Un rythme à instaurer pas à pas avec patience. Passer de temps d’activités à des temps de pauses sans se culpabiliser.

 

Un des premiers pas, pour pratiquer cette alternance et surtout qu’elle soit possible, est de désengorger l’agenda et les plannings.

C’est aussi réfléchir sur le besoin des activités multiples et diverses que l’on projette. Trier, ranger et mettre de l’ordre dans notre esprit peut prendre des semaines, des mois, voire des années.

Il reste à examiner cette peur de manquer de pseudo occasions, face à une société qui nous offre de multiples opportunités, auxquelles il est difficile de dire non.

« Ralentir pour vivre »c’est cesser de Survivre, cesser de se maltraiter.

Les arguments comme «  on n’a pas le choix » « c’est comme ça » ou bien encore l’utilisation du mot le plus usant psychiquement pour notre mental « il faut », ruinent notre système nerveux avec de la pression.

« Ralentir pour vivre »c’est choisir d’améliorer sa vie en qualité, en éliminant la pression due à la quantité.

Catherine Spitz

Licence – formation des adultes

BFFA-CH

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